Climat toxique à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska

Selon des infirmières rencontrées, il règne un climat toxique au sein de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska et des différents CLSC de la région.

« Tes enfants, c’est ton problème. Je ne chie pas des employés! », s’est fait dire une infirmière de la part de son cadre supérieur alors qu’elle ne pouvait pas faire des heures supplémentaires.

L’infirmière a préféré dénoncer cette situation sous le couvert de l’anonymat, de peur des représailles. 

« Il a fallu que je te remplace pendant que ton père est mort », s’est déjà fait dire une autre infirmière. 

La présidente de la FIQ MCQ, Nathalie Perron reconnaît que la situation dans le domaine de la santé est problématique et la région n’y échappe pas. 

« Les infirmières sont à bout de souffle et elles ne sont plus capables de continuer comme ça », peste-t-elle. 

Des heures non déclarées

« L’ambiance est tendue », a dit sans détour une infirmière d’un CLSC qui y travaille depuis un peu plus de huit ans. 

« Ce n’est pas rare qu’on n’ose pas  inscrire nos heures supplémentaires, car on se fait dire par nos patrons de ne pas en faire », déplore-t-elle. 

Elle ajoute qu’elle a déjà entendu un cadre dire à une collègue qu’elle ne se fera pas payer ses heures supplémentaires, car elle « n’avait qu’à mieux gérer son temps ».

La présidente de la FIQ MCQ, Nathalie Perron, a également fait savoir qu’il arrive que l’employeur menace d’enlever leurs vacances. 

L’Omertà

« C’est l’omertà dans le réseau de la santé! », lance Mme Perron en expliquant que la région n’y échappe pas.

« On n’a pas le droit de parler de ce qui se passe publiquement sinon on va avoir des conséquences », a raconté une infirmière de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska et qui cumule un peu plus de 15 années dans le milieu.

« Ce n’est pas acceptable »

La direction du CIUSSS MCQ n’a pas voulu accorder d’entrevue téléphonique pour commenter la situation, mais elle a fait savoir pas courriel que des situations comme celles-ci « ne sont pas acceptables pour notre organisation et nous prenons celles-ci très au sérieux ». 

Elle ajoute que « nous sommes en cours de validation afin d’assurer le suivi si requis » et « que c’est important que les employés se sentent bien au travail ». 

À lire sur le même sujet

Hôtel-Dieu d’Arthabaska : des infirmières doutent parfois de la qualité des soins administrés