
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain propose de remplacer la taxe sur l’essence par une taxe au kilomètre. Or, une telle mesure pourrait avoir des effets très négatifs sur le porte-feuille des gens habitant en région, où les distances à couvrir sont souvent plus grandes.
Avec la popularité grandissante des véhicules électriques, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain craint que, dans un proche avenir, les montants recueillis par la taxe sur l’essence soient insuffisants puisque moins de gens la paierait.
Dans un contexte où on cherche à effectuer une transition énergétique et où on souhaite encourager les gens à remplacer leurs véhicules plus polluants par des véhicules hybrides ou électriques, une telle mesure a certainement de quoi laisser perplexe.
Ainsi, quelqu’un conduisant une camionnette grand format paierait le même montant en taxes qu’un conducteur de véhicule électrique. Avec le modèle actuel, via la taxe sur l’essence, les gens qui ont des véhicules énergivores paient plus en essence, donc en taxes. L’incitatif de conduire des véhicules moins énergivores disparaîtrait donc avec une taxe sur le kilométrage.
La justification utilisée par cet organisme montréalais est que, dans le prix de l’essence, il y a autant de taxes que de pétrole. Ces taxes financent les infrastructures routières et le transport en commun.
Sauf qu’elles servent aussi à compenser les émissions de gaz à effet de serre émises par les véhicules à essence. Quel est donc l’intérêt d’imposer une taxe au kilomètre aux véhicules à faible émission pour compenser pour des émissions de gaz à effet de serre qu’ils n’effectuent pas?
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain aimerait voir cette nouvelle taxe au kilomètre être imposée d’ici les cinq prochaines années.
On pense utiliser la technologie GPS pour suivre les automobilistes à la trace et ainsi pouvoir facturer à chaque mois au kilométrage effectué. Cela soulève de nombreuses questions par rapport au respect de la vie privée.
La taxe sur l’essence rapporte 2,8 milliards de dollars au Québec, mais on s’attend à ce que ces revenus diminuent dans les prochaines années.