Des traverses piétons à risque près du Cégep de Victoriaville

Selon la présidente de l’Association générale des étudiants du Cégep de Victoriaville, Anaïs Berthiaume, il est difficile pour les étudiants de traverser aux passages pour piétons en raison des automobilistes qui ne pensent jamais à arrêter.

« Je ne dirais pas que c’est dangereux, mais est-ce que je me sens en sécurité ? Non », tranche la présidente. 

« Il faut souvent s’imposer en mettant les pieds dans la rue pour obliger les automobilistes à s’arrêter et nous laisser passer », ajoute-t-elle. 

Arsenal Media a également constaté qu’il était difficile pour un piéton de pouvoir traverser à l’un des quatre passages près du cégep. 

« On y pense à deux fois avant d’y aller, car les automobilistes ne sont pas très courtois », précise Mme Berthiaume. 

Toutefois, ce problème ne semble pas avoir été soulevé jusqu’à la direction puisque celle-ci « n’a pas eu à gérer de plaintes pour ce type de problématique jusqu’à présent ». 

C’est ce que la direction a laissé savoir par courriel lorsque questionnée à ce sujet. 

Peu visibles

À cette période de l’année, les lignes se trouvant au sol pour identifier qu’il s’agit d’un passage pour piétons sont  peu visibles (voir photos).

Parmi les quatre passages qui se trouvent près du cégep, trois sont en mauvais états.

« Ce n’est pas très bien identifié et on finit par ne plus savoir où traverser », déplore la présidente.

La Ville de Victoriaville a indiqué « qu’un calendrier d’entretien des rues est en place avec l’arrivée du printemps […]  et que la peinture est réalisée en priorité aux passages piétonniers ».

Or, la peinture devrait être complétée en mai alors que les étudiants terminent leurs cours à la fin de ce mois. 

Rien faire… ou presque

Depuis janvier 2022, un total de six constats ont été remis sur tout le territoire de la MRC d’Arthabaska à des conducteurs qui n’ont pas immobilisé leur véhicule à un passage pour piétons pour laisser passer une personne.

« Si les policiers ne les prennent pas sur le fait, après il est difficile de leur donner une contravention », explique le directeur du Service de sécurité incendie de Victoriaville, Patrick Davidson. 

Un policier à la retraite de la région qui a tenu à rester anonyme a expliqué que lorsque des  citoyens dénoncent de tels comportements à la police, ils doivent ensuite se présenter à la cour pour expliquer ce qui s’est passé, mais très peu le font.

« Ils ne se présentent pas, car ils doivent manquer une journée de travail en allant au palais de justice », explique-t-il. 

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