Occupant le poste le coordonnateur clinique au Centre de prévention suicide Arthabaska-Érable (CPSAE), Pierre-Luc Trépanier reconnaît que ce ne sont pas tous les parents qui savent comment composer avec la détresse psychologique de leurs enfants.
« Certains parents sont démunis de parler de ce sujet […] et ne peuvent prendre une distance face à leurs enfants pour comprendre ce qui se passe », a constaté M. Trépanier.
« D’autres peuvent parfois banaliser la détresse de leurs enfants en disant qu’ils ‘‘cherchent tout simplement de l’attention’’ », a-t-il dit avec déception.
Il faut également ajouter ceux qui préfèrent taire les problèmes de leurs enfants par peur que n’intervienne la Protection de la jeunesse (DPJ) dans leur vie familiale.
Il faut en parler
Questionné à savoir ce que les parents peuvent faire pour aider leurs enfants qui vivent des moments difficiles, Pierre-Luc Trépanier n’a pas hésité une seconde quant à sa réponse.
« Il ne faut pas avoir peur d’en parler, même si c’est un sujet délicat. Les parents seraient surpris d’apprendre ce qu’un enfant de sixième année peut savoir […] sur le sujet », dit-il sans détour.
« Il faut dire à son enfant qu’on est là pour lui et que s’il n’est pas à l’aise d’en parler, il y a de l’aide qui existe », a-t-il conclu.
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