Fermeture d’Olymel | Tout allait bien il y a pourtant trois mois…

Crédit photo : Alex Drouin - Monvicto.com

La fermeture d’Olymel à Princeville a surpris tout le monde alors qu’il y a trois mois à peine, une rencontre entre la direction et l’exécutif syndical laissait croire que tout allait bien.

« Ils nous ont rencontré pour nous dire qu’on faisait nos chiffres et qu’ils avaient des projets [pour nous] à l’automne », relate le président du syndicat de Princeville, Steve Houle. 

Cette rencontre a lieu le 22 juin dernier, soit environ deux mois après l’annonce de la fermeture à Vallée-Jonction alors qu’un peu moins de 1 000 travailleurs se retrouvaient sans emploi. 

« Je leur ai posé des questions sur les projets d’automne, mais ils n’ont pas répondu », renchérit M. Houle qui a fait savoir que cette rencontre avait aidé à sécuriser les employés sur l’avenir de l’usine.

Le 14 septembre, le lendemain de l’annonce de la fermeture prévue le 10 novembre, le maire de Princeville, Gilles Fortier, a aussi indiqué que la Ville travaillait « sur un projet pour le futur de l’usine et qu’ils ont dépensé de l’énergie » à ce sujet. 

« Ils nous ont dit que s’ils avaient eu à nous fermer, ils l’auraient fait en même temps que Vallée-Jonction », ajoute le président du syndicat.

Version différente 

Jointe par téléphone et questionnée à propos de ladite rencontre, la direction d’Olymel a indiqué « qu’il n’y a rien eu de formel ou de précis » et « qu’elle évaluait la situation ». 

La direction a ajouté « qu’il n’avait pas été question de fermeture étant donné qu’il était encore trop tôt ». 

Le choc n’est pas encore encaissé

Il y a maintenant une semaine que les quelque 280 employés et que la trentaine de cadres ont appris que la compagnie mettra la clé sous la porte le 10 novembre. 

« L’ambiance est encore bizarre et je crois qu’on va le réaliser plus le temps va avancer et qu’on va se rapprocher du 10 », laisse entendre le président du syndicat.

Peu resteraient avec Olymel

Une rencontre avec le comité de relocalisation des employés avait lieu mardi pour ceux qui souhaiteraient rester à l’emploi d’Olymel.

Or, les options intéressantes qui s’offrent à eux sont peu nombreuses alors que c’est à Drummondville et à Yamachiche que l’on retrouve les compagnies d’Olymel les plus près de Princeville. La première étant à environ 50 minutes et la seconde à un peu plus d’une heure. 

« La distance en fait reculer plusieurs et de ce qu’on entend, peu retourneraient avec Olymel », conclut Steve Houle en ajoutant qu’il y avait plusieurs emplois dans la région.