« J’ai le goût de continuer à me battre » – Alain Rayes

Photo: Service de photographie de la Chambre des Communes - Bernard Thibodeau

Non, Alain Rayes n’a pas eu une dernière semaine facile. D’ailleurs, c’était peut-être sa pire depuis qu’il s’est lancé en politique fédérale il y a sept ans. Malgré tout, l’homme de 51 ans assure qu’il a toujours cette flamme qui brûle au fond de lui.

« J’ai le goût de continuer à me battre dans la joute politique pour avoir un discours qui est plus progressiste, positif, constructif et rassembleur », assure le député de Richmond-Arthabaska.

Il reconnaît toutefois qu’il s’est posé la question s’il devait quitter la politique.

« J’aurais donné raison à mes adversaires si j’avais démissionné et ce n’est pas ce que je voulais », ajoute-t-il. 

Mais comment compte-t-il avoir un impact dans la région et à Ottawa maintenant qu’il est député indépendant ?

« Pour les citoyens d’ici il n’y a rien qui va changer. Je règle environ 1 500 dossiers de citoyens par année et ça va continuer même en étant indépendant », a-t-il illustré. 

« À Ottawa mon défi sera différent lorsqu’il y aura un projet de loi à voter. Je n’aurai maintenant plus l’équipe du parti qui va me donner un résumé qui était déjà mâché et vulgarisé. Je devrai dorénavant le faire moi-même avec mes petites ressources et celles du Parlement », répond-il. 

Ne pas baisser les yeux

Lorsqu’il se promènera dans les corridors du Parlement à Ottawa, il assure qu’il ne baissera pas les yeux devant personne, et ce, même lorsqu’il croisera le regard de ses anciens collègues qui n’ont pas pris sa défense après la campagne d’intimidation du Parti conservateur. 

«  Je sais comment le système fonctionne et je suis en colère contre personne du Parti conservateur », dit-il sans détour.

Tel un politicien aguerri, le nouveau député indépendant n’a pas voulu dévoiler ce qu’il fera une fois les trois années de son mandat terminé.

Or, il sait que s’il se présente aux prochaines élections fédérales comme député indépendant, ses chances de l’emporter sont minces. Très minces. 

« Je n’ai aucune intention d’aller avec un autre parti politique en ce moment. Toutefois, je vous confirme que si j’ouvre une porte, tous les partis vont être très heureux de me recevoir chez eux », dit-il avec conviction.

Tenter sa chance sur la scène politique provinciale pourrait aussi être une option tout comme travailler avec un parti politique, mais au sein de l’administration. 

M. Rayes n’exclut pas non plus la possibilité de partager son expérience lors de conférences ou d’être chargé de cours à l’université. 

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