
Une famille de la région a bien voulu raconter comment l’un des siens a été brulé sur la moitié du corps à la suite d’une erreur humaine afin que ce drame ne se reproduise plus.
Le 16 octobre dernier, celui qui louait une maison à Laurierville depuis un peu moins de cinq ans a voulu faire le ménage du garage pour que les enfants de trois et six ans de sa conjointe puissent y ranger leurs jouets.
Dans la bâtisse se trouvait encore du matériel qu’avait laissé l’ancien propriétaire.
N’ayant jamais eu le temps de le faire depuis qu’il s’y était installé en raison des aléas de la vie, il a commencé son ménage dans la matinée.
En milieu d’après-midi alors que son ménage avançait bien, il lui restait encore un baril de 45 galons à déplacer.
Ne sachant pas ce que contenait le baril qui n’avait aucune étiquette pour savoir ce qui se trouvait à l’intérieur, le jeune trentenaire a voulu vérifier son contenu alors qu’il venait de s’allumer une cigarette quelques instants plus tôt.
L’ouverture du baril a provoqué une explosion instantanément.
Brûlé sur 50 % de son corps
Le beau-père était le seul des siens à se trouver à l’extérieur lors de l’explosion alors que sa conjointe et ses deux enfants se trouvaient à l’intérieur de la maison.
Lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux, c’était déjà l’embrasement général de la bâtisse.
Le trentenaire, lui, a subi des blessures sur environ la moitié de son corps. Ses cuisses, ses jambes et ses jambes ont été gravement brûlées.
Malgré le choc de l’explosion, il n’a jamais perdu conscience.
L’évènement aurait pu prendre une tournure encore plus dramatique alors que sa copine et ses deux enfants étaient sur le point d’aller le rejoindre, quelques minutes avant l’explosion…
Depuis, le trentenaire a subi deux greffes de peau et en aura une troisième mercredi.
Les médecins ne peuvent se prononcer sur la durée de sa réhabilitation, mais elle devrait être de plusieurs semaines, peut-être des mois pour celui qui se trouve à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus à Québec.
Il ne faut plus que ça se reproduise
Pour subvenir aux besoins de la famille, une campagne de sociofinacement a été lancée pour l’homme qui gagne sa vie dans le domaine agricole.
La belle-soeur de ce dernier, Joanie Therrien-Michel, a bien voulu raconter l’histoire du copain de sa soeur afin que ce genre d’erreur humaine ne se reproduise plus jamais.
« Si on ne sait pas ce qui se trouve à l’intérieur d’un baril, on ne l’ouvre pas », dit-elle sans détour.
« Il est également important de bien identifier ce qui se trouve à l’intérieur d’un baril », ajoute-t-elle.
Le directeur du Service de sécurité incendie régional de L’Érable, Éric Boucher, abonde dans le même sens.
Ce dernier a mentionné que c’était la seconde fois depuis le printemps qu’un tel événement se produisait dans la région.
Un homme de Lyster a lui aussi ouvert un baril, dont il ne connaissait pas le contenu et qui a explosé instantanément. Il a toutefois eu plus de chance que l’homme de Laurierville alors qu’il s’en est tiré avec aucune blessure.
« Si on ne sait pas ce qu’il y a l’intérieur d’un baril il est important de ne pas l’ouvrir, tranche M. Boucher. Il est aussi possible de faire affaire avec un site de matières recyclages dangereuses dans ce genre de situation. »
