
Il y a un an, le 1er octobre 2021, Antoine Tardif était élu maire de Victoriaville sans opposition. Depuis, il n’a pas cessé d’y aller à fond de train et il n’a pas l’intention de s’arrêter.
L’homme de 32 ans ne s’en cache pas. Il veut que les choses bougent. Et vite.
« C’est bien beau qu’on fasse des réunions et qu’on parle, mais je veux des résultats », dit-il sans détour.
D’ailleurs, dans les corridors de l’hôtel de ville, on murmure qu’effectivement il aime lorsque ses conseillers lui présentent des résultats plutôt que de longues études qui n’en finissent plus.
Cette façon de faire porte fruit, car depuis qu’il a pris les rênes de la ville, l’ancien hockeyeur n’a pas cessé de multiplier les annonces.
Au cours des 365 derniers jours, il y a eu les grands rassemblements au centre-ville, les 8 000 $ aux personnes qui voulaient ouvrir un service de garde en milieu familial, le dépôt de la mise en candidature de Victoriaville pour tenir les Jeux du Québec d’hiver de 2026 et sans oublier le taux d’inoccupation des locaux vacants au centre-ville qui a diminué depuis les 12 derniers mois.
Non, Antoine Tardif n’a pas chômé.
« Lorsque j’ai présenté ma vision de Victoriaville au souper du maire, certains ont dit : ‘‘ Wow, il en a des projets ! ’’. Je voulais que tout le monde sache où je voulais m’en aller », précise-t-il.
Lorsqu’on lui demande s’il est satisfait du rythme auquel avance les dossiers, il répond par l’affirmative, mais semble se retenir de répondre qu’il aimerait bien que les choses bougent encore plus rapidement.
Peu de temps à se familiariser
En février 2021, celui qui était attaché politique d’Alain Rayes depuis près de cinq ans a annoncé qu’il serait candidat pour les élections municipales.
Le désir de piloter lui-même des dossiers l’habitait depuis un certain moment.
Après tout, à 23 ans, il était devenu maire de Daveluyville faisant de lui l’un des plus jeunes maires au Québec.
À ce moment, il était encore aux études et habitait toujours chez ses parents.
« Je n’ai jamais eu une idée très définie d’où je m’en allais. J’ai eu des opportunités qui se sont offertes à moi et je les ai toujours saisies en faisant du mieux que je pouvais, advienne que pourra. C’est comme ça que j’ai abordé la mairie de Victoriaville », explique-t-il quant à son envie de devenir maire.
Toutefois, il n’a pas eu d’adversaire qui s’est présenté contre lui, lui laissant le champ libre.
« Je conserve le sentiment d’avoir tout de même mené une campagne électorale malgré que je n’avais pas d’adversaire. J’ai frappé à presque toutes les portes de la ville pour rencontrer les citoyens. J’ai également discuté avec plusieurs organismes et compagnies d’ici », énumère-t-il.
Déjà prêt
Le 1er octobre 2021, c’était confirmé qu’Antoine Tardif devenait maire de Victoriaville.
Le 5 octobre, il était assermenté. Puis, le 15 novembre, il présidait sa première séance du conseil.
Son expérience comme maire de Daveluyville ainsi que ses années aux côtés d’Alain Rayes lui ont permis de savoir où il s’en allait.
« Oui, il y a plus de monde et les dossiers sont plus gros, mais je ne me suis pas senti déstabilisé », assure-t-il.
« Je savais à quoi m’attendre et ça m’a permis d’être déjà en action dès ma première année », ajoute-t-il humblement.
« Tant que je vais me sentir utile »
Celui qui a un baccalauréat en économie politique à l’Université McGill et une maîtrise en administration publique hausse candidement les épaules lorsqu’on lui demande s’il vise un deuxième mandat.
« Je n’ai pas de limite ni de plan de carrière arrêté. Tant que je vais avoir le sentiment que je suis utile et que je peux amener Victoriaville à un autre niveau, je vais continuer de m’impliquer », conclut-il.